– Du 7 au 11 juillet 2025 à la Maison-Ateliers, Cornillon-en-Trièves (38)
– Du 1er au 5 juillet 2024 à la Maison-Ateliers, Cornillon-en-Trièves (38)

Ecole d’été de la Géopathie

La démarche « Géopathie » a été initiée par Bruno Latour et Jean-Pierre Seyvos, à la suite des ateliers “Où Atterrir ?” pratiqués avec des lycéens. Face à l’écart entre la compréhension scientifique des sciences de la Terre par le grand public et les rapides mutations qui touchent ces disciplines, la « géopathie » propose à chacun.e d’emprunter un chemin de re-sensibilisation aux réalités scientifiques, économiques, politiques et collectives du terrestre. 

Prenant à la fois le parti d’un approfondissement des connaissances scientifiques et du travail des émotions comme ressort de mobilisation et d’action, la démarche permet de sortir des extrêmes que sont l’indifférence et l’état de choc afin de retrouver de nouvelles puissances d’agir et de prévenir l’éco-anxiété.

Cette démarche, appuyée sur le travail et l’expérience de S-Composition en matière de conception de protocoles d’ateliers créatifs, s’articule avec les travaux d’un groupe pluridisciplinaire de chercheurs[1] actuellement investi dans l’écriture de ressources scientifiques adaptées à un large public. Il s’agit de favoriser une appropriation – une « métabolisation » aurait dit Bruno Latour – et une meilleure intégration, par le sensible, des nouvelles connaissances de l’écosystème Terre. 

Si le projet a été pensé et expérimenté au cours du projet pilote « Où atterrir ? », avec des collégiens et des lycéens de Saint-Junien (87), les exercices et ateliers de « géopathie » peuvent cependant s’adapter à tous types de personnes. Ils peuvent à la fois se mettre en œuvre dans des formats et des contextes différents (EAC, ateliers pour un public spécifique, formation pour des acteurs culturels ou autres…) et nourrir d’autres projets, tels que des bourgeons « Où atterrir ? », un projet artistique « Zone sensible », etc…

[1] Ce groupe est constitué de Jérôme Gaillardet, géochimiste, enseignant-chercheur à l’Institut de Physique du Globe de Paris (qui vient de publier en octobre 2023 « La terre habitable – l’épopée de la Zone critique » aux Editions de La découverte), coordinateur du réseau OZCAR des observatoires de la Zone critique, de scientifiques de différentes disciplines du réseau OZCAR, de Sébastien Dutreuil, philosophe des sciences, de Nastassja Martin, anthropologue, et de Grégory Quenet, historien de l’environnement.

Photo : United States Geological Survey, Unspash