Université des terrestres

L’Université des terrestres, portée par le collectif S-composition et ses partenaires, cherche à favoriser l’émergence et l’appropriation d’une nouvelle culture terrestre — une culture qui permette de modifier assez profondément nos manières de penser et d’agir pour surmonter les défis de notre époque — en développant ce que le philosophe Bruno Latour nommait des compétences d’habitabilité par la pratique des arts, des sciences et du collectif. 

Photo : Margarida C. Silva

L’université des terrestres a pour vocation d’imaginer, de co-fabriquer et d’expérimenter des processus pluri-disciplinaires transformateurs qui permettent d’acquérir les différents types de compétences qui ont été identifiées comme particulièrement nécessaires dans la situation actuelle. Ces processus se mettent en œuvre au travers de projets et d’actions de natures et de formats différents : des projets hybrides mêlant arts, sciences, et politique, des modules de formation et protocoles d’ateliers créatifs, des chantiers de recherche…

Photo : Nathan Dumlao

Université des enfants 

L’Université des enfants est un format sur un ou plusieurs jours pour se rendre sensible aux enjeux et aux ressources précieuses de notre monde et acquérir de nouvelles connaissances et compétences de manière joyeuse et créative.

Ce projet cherche à permettre aux plus jeunes de mieux s’orienter et se positionner dans la société qu’ils composent et composeront collectivement.

Il peut prendre la  forme d’un événement sur un week-end en formule enfants et familles, mais le projet d’ensemble d’Université des enfants permet d’envisager et de co-construire différents types d’actions sur le territoire qui l’accueille.

Contactez-nous ! 

Partenaires
Le projet d’Université des terrestres se conçoit et se met en œuvre dans une dynamique stimulante et coopérative avec un certain nombre de partenaires permanents et constitutifs du projet :

Le consortium « Où atterrir ? » , voir page Où Atterrir  ? :  https://s-composition.eu/les-creations-partagees/ou-atterrir/

Le Collectif Rivage

L’A – Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine

Le Théâtre de la Poudrerie – scène conventionnée dintérêt national « Art en territoire » pour la création participative

Le collectif Champ Libre, La Mégisserie

L’Atelier des Jours à Venir

Le Medialab de Sciences-Po Paris

La Maison-Atel

iers, espaces d’innovation du quotidien à Cornillon-en-Trièves

L’Institut de Physique du Globe, Paris

Didier Raciné – créateur d’une nouvelle revue terrestre

Sciences-Po master d’Expérimentation en art et politique (SPEAP)

Cette Université des terrestres vise à « créer un commun » en animant une dynamique de relations d’échanges réciproques avec un très grand nombre de personnes et structures de différentes natures, en favorisant le tissage ensemble des cultures scientifique, artistique et politique, en se reliant avec d’autres démarches et projets ayant des fondamentaux communs au plan national et international, en mutualisant des moyens, et en créant et en diffusant des ressources partagées pour que ces approches puissent continuer à se déployer et à s’enrichir, et générer de nouvelles formes de transformations et d’actions.

L’Université des terrestres constitue ainsi une forme de Centre de recherche nomade en écologie pratique, par la pratique conjointe des arts, des sciences et du collectif. Elle développe des chantiers de recherche qui réunissent des acteurs transdisciplinaires et visent la rencontre entre les citoyens, l’expérimentation de terrain et la recherche fondamentale. 

 

Venez participer à la troisième session d’été de
L’Université des terrestres du 3 au 6 juillet 2025
à La Maison-Ateliers
à Cornillon-en-Trièves (38)
Voir page
3ème session d’été de l’Université des terrestres :
https://s-composition.eu/les-creations-partagees/
troisieme-session-dete-universite-des-terrestres/

Des compétences « d’habitabilité » à développer :

1.   Des compétences fondamentales

Des capacités d’attention, d’écoute – personnelle et en collectif – et d’expression.

Une aptitude à la description et à l’observation.

Une capacité à supporter le stress inhérent aux situations d’incertitude, la pluralité des points de vue, et à cultiver un état d’équilibre attentionnel, relationnel et émotionnel.

 2.     Des compétences spécifiques liées à la capacité de mener une enquête

L’expression « mener l’enquête » est entendue dans le sens d’être en mesure d’appréhender la complexité de la réalité et pouvoir « s’orienter », faire des choix et retrouver ainsi des capacités d’agir.

L’enquête vise à décrire, et par la même clarifier, nos « conditions d’habitabilité ». 

 Elle permet notamment de pouvoir décrire de façon approfondie ce dont nous dépendons et ce dont dépendent les « sujets » qui nous préoccupent :

–     De quoi dépend ce à quoi nous sommes attachés, ce qui est essentiel pour nous ;

–    Quel est notre territoire de vie « réel », qui n’est pas seulement le territoire où l’on vit mais aussi celui « dont on vit » ;

–     Pouvoir décrire avec précision et faire apparaître l’ensemble des « acteurs » qui soutiennent, menacent, et/ou sont reliés à un sujet qui nous concerne particulièrement.

Cette capacité à mener l’enquête peut être approfondie en mobilisant des enseignements issus des « Science studies » (philosophie des sciences, analyse des sciences et des techniques par la cartographie des controverses, histoire des sciences…)

Elle peut se nourrir de différentes pratiques d’enquêtes issues de plusieurs « mondes » et champs disciplinaires comme les sciences naturelles (particulièrement les sciences et de la terre – notamment les sciences de la Zone critique), l’anthropologie, le journalisme, la création artistique, l’histoire environnementale…

L’enquête – conjuguée au travail des compétences nommées précédemment – motive et génère :

–     de nouvelles capacités d’agir et d’assembler des collectifs, 

–     la capacité de faire des choix en termes de dépendances et d’actions à poursuivre, à arrêter,          ou à faire évoluer….

3.   Des compétences spécifiques liées à la capacité de composer un monde commun

Une aptitude à assembler de nouveaux collectifs et à élaborer des doléances ou des propositions solidement adossées à des descriptions de terrain et des enquêtes.

Une aptitude à la polyphonie et à la composition en collectif au travers de nouvelles formes de représentations partagées.

Une aptitude à la diplomatie, à la négociation au travers de l’invention de dispositifs conçus sur mesure au regard des circonstances de l’enquête. 

Photo : Ben White